Rentrée universitaire 2010 : Ouverture d’un DU Criminologie
Préparation spécifique organisée par la
Faculté de Droit, ce diplôme d’Université est accessible aux titulaires
d’une licence en droit ou d’un diplôme équivalent et apporte aux
étudiants une qualification complémentaire en criminologie.
L’inscription au DU Criminologie
peut avoir lieu à titre principal, à titre complémentaire du Master 1,
d’un Master 2 ou durant l’année d’inscription à l’Institut d’Etudes
Judiciaires.
Cette qualification renforce la formation de ceux qui
présentent les concours et examens professionnels et donne un niveau de
compétence qui augmente la performance de ceux qui vont exercer les
métiers de la justice, de la police et de la gendarmerie.
Par ailleurs, ce DU apporte aux étudiants un niveau de
compétence qui constitue un pré-requis pour accéder à certains Master II
en rapport avec les sciences criminelles.
L’équipe pédagogique se compose d’enseignants de l’UFR
Droit, Science politique et Gestion et de l’UFR Sciences Fondamentales
et Sciences pour l’Ingénieur mais également d’intervenants extérieurs
professionnels : médecins psychiatres, médecins légistes et Commandant
de police.
Les 99 heures d’enseignements du DU se répartissent au
sein de deux modules d’enseignements :
Module 1 : Connaissance du
phénomène criminel
Grandes affaires criminelles (15h Cours magistral)
Criminologie générale (20h Cours magistral)
Psycho-criminologie : conditions du passage à l’acte et
expertise (20h Cours magistral)
Victimologie (10h Cours magistral)
Module 2 : Sciences Forensiques
Police scientifique et technique (12h Cours magistral)
Analyses génétiques, chimiques et toxicologiques (12h Cours
magistral)
Médecine légale (10h Cours magistral)
La consommation de produits
laitiers en particulier de fromage pourrait diminuer le risque de
cancers et la mortalité consécutive à ces maladies. C’est ce que suggère
l’importante étude européenne sur cancer et nutrition EPIC (European
Prospective Investigation into Cancer and Nutrition).
Lire la suite
L’explication viendrait de la vitamine K (et dans cette étude plus
précisément de la vitamine K2), déjà connue par des travaux de
laboratoire et des expérimentations animales pour sa capacité à inhiber
la croissance des cellules cancéreuses. Dans l’étude EPIC, qui a suivi
pendant une dizaine d’années l’alimentation et l’état de santé de 24.340
hommes et femmes âgés de 35 à 64 ans, les personnes qui ont les apports
les plus élevés de vitamine K2 voient diminuer leur mortalité par
cancer de 28 % par rapport à celles qui ont les apports les plus
faibles.
Les hommes semblent encore plus bénéficiaires que les femmes : la
diminution du risque de cancer concerne surtout la prostate et le
poumon. Les auteurs de l’étude observent que ces effets favorables
peuvent selon toute vraisemblance être attribués au fromage : plus de 70
% des apports alimentaires en vitamine K2 proviennent de la
consommation de fromage !
(American Journal of Clinical Nutrition, volume 91, p. 1348-1358.)
Volume horaire: 135 heures réparties sur une année
universitaire
Cours théoriques : 85 heures
Travaux
pratiques : 50 heures de cours pratiques et de stage.
Cette
formation accueille 80 étudiants par an.
Objectifs
Ce diplôme a pour objectif de former des experts appelés à intervenir
principalement dans le cadre judiciaire, administratif ou
réglementaire. L’enseignement est assuré par des professeurs
d’université, des médecins psychiatres, des médecins experts, des
psychologues et des magistrats.
Programme
Le Diplôme d’Université Criminologie appliquée à l’expertise mentale
comporte :
Un enseignement théorique :
Droit
et expertise mentale : Organisation judiciaire de la France, procédures
judiciaires, organisation pénitentiaire de la France, déontologie et
responsabilité de l’expert
Aspects psychopathologiques et
cliniques : Expertise et déséquilibre, expertise et schizophrénies,
risque criminogène des maladies mentales, psychopathologie des victimes,
psychopathologie et milieu carcéral
Missions expertales
: Expertise pénale, examen de crédibilité et de préjudice des victimes,
expertise des mineurs, expertise et loi sur les toxicomanes et
personnes alcooliques, expertise avant libération conditionnelle
Types
d’infractions : Expertise et infraction contre les biens, expertises et
infractions sexuelles, expertises et infraction contre les personnes
Un
enseignement pratique : Des visites commentées d’institutions sont
organisées.
La présence à cet enseignement pratique est
obligatoire.
Début des cours : mi-octobre
Fin des cours : mi-juin
Règlement d'examen
L'enseignement est sanctionné par un examen de fin d'études
comportant deux épreuves écrites anonymes (une sur la législation
concernant l'expertise et une sur la pathologie mentale et la
criminologie clinique), deux épreuves orales, ( une portant sur la
législation, l'autre sur la pathologie mentale et la criminologie
clinique), et la rédaction d'un mémoire. Une seule session annuelle.
Admissions et inscriptions
Conditions d’accès
Sont admis à s'inscrire :
Les titulaires d’un
diplôme français d’Etat de docteur en médecine ou d’un master équivalent
Les titulaires d’un diplôme de médecine d’un pays étranger
permettant d’exercer la médecine dans en France
Les internes au
D.E.S.C. de Médecine légale et expertises médicales ou D.E.S. de
Psychiatrie ou D.E.S. de Santé publique et Médecine sociale inscrits en
2ème année de D.E.S.
Les psychologues titulaires d’un D.E.S.S.
de psychologie ou d’un master équivalent
Les avocats, les
magistrats et les juristes titulaires d’une maîtrise en droit ou d’un
master équivalent
Les titulaires d’un diplôme d’Université
sanctionnant des études jugées de même niveau par le Conseil de
l’Université sur proposition du Directeur du Département Universitaire
de Médecine Légale et Droit Médical après avis de la commission
pédagogique.
Un rapprochement avec l'EHESP, prête à reprendre les activités de
recherche du centre, avait été établi dès l'été 2009, après que le
personnel du CTNERHI se fut fortement mobilisé. À la fin de l'année
2009, la reprise intégrale avait même été officiellement confirmée par
le secrétaire général du Comité interministériel du handicap et par la
ministre de la Santé. Un projet de convention était encore à l'étude ces
dernières semaines, tant et si bien que l'Observatoire national de la
recherche, de la formation et de l'innovation sur le handicap se
montrait satisfait : "Le Ministère vient de confier à l'EHESP la reprise
des activités du CTNERHI, qui devra être effective à partir de 2011.
L'année 2010 sera consacrée au développement d'un projet d'enseignement
et de recherche dans le domaine du handicap", peut-on lire dans son
rapport. Cette reprise devait garantir la pérennité et le développement
du fonds de documentation constitué par le CTNERHI.
Or, il y a quelques semaines, l'EHESP a indiqué qu'elle ne
disposerait sans doute pas en 2011 des fonds nécessaires pour mener à
bien ce projet. Une annonce accueillie avec une grande déception par les
personnels du centre qui viennent de lancer une nouvelle pétition et
d'adresser une lettre aux ministères du Travail et de la Santé. "La
crise économique ne doit pas conduire à l'abandon du secteur du
handicap. La reprise des activités et du personnel du CTNERHI par
l'EHESP est indispensable au secteur du handicap, car elle seule semble
pouvoir sauver, avant qu'il ne soit trop tard, le capital de
connaissance que représente le CTNERHI", écrivent-ils notamment. Ils
sont soutenus par nombre d'associations qui y voient la manifestation du
désengagement du gouvernement dans le domaine du handicap.
Si nombre de travaux ont relié le temps passé devant la télévision
et les facteurs de risque cardiovasculaires (syndrome métabolique,
obésité, anomalies du métabolisme du glucose, diabète de type 2...), peu
ont examiné le lien entre le niveau d'exposition à la télévision et la
mortalité. Le Journal international de médecine se penche sur les
travaux d'auteurs britanniques, de l'université de Cambridge : ils
viennent de pallier cette lacune en évaluant, de façon prospective, la
relation entre le temps passé devant le petit écran et les décès de
toutes causes, ceux d'origine cardiovasculaire et ceux liés au cancer.
Cette évaluation s'est inscrite dans la vaste étude Epic (The
European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition),
impliquant 10 pays, concernant les relations entre nutrition et cancer.
S'appuyant sur les réponses à des autoquestionnaires ainsi que sur les
mesures du poids, de la taille et du tour de taille, elle a porté sur
5.729 hommes et 7.468 femmes, résidant à Norfolk, âgés en moyenne de 61
ans et indemnes d'antécédents d'accidents vasculaires cérébraux,
d'infarctus du myocarde ou de cancer entre 1998 et 2000 ; ils ont été
suivis pour cette analyse de mortalité jusqu'au 30 avril 2009. Au cours
d'une surveillance moyenne de 9,1 ans, 725 hommes et 545 femmes sont
décédés (373 de cause cardio-vasculaire et 570 de cancer).
Le temps passé devant la télévision dépassait, chez les personnes
décédées, de 0,4 heure en moyenne celui des sujets ayant survécu (3,5 vs
3,1 heures par jour). Cette différence était plus grande (0,6 heure par
jour) pour la mortalité cardiovasculaire et moins importante (0,3 heure
par jour) pour la mortalité par cancer. L'analyse, après de nombreux
ajustements, associe à chaque accroissement de 1 heure par jour du temps
passé devant la télévision une augmentation de la mortalité de toutes
causes. En revanche, il n'a pas été mis en évidence d'association
significative entre l'accroissement quotidien de 1 heure devant le petit
écran et la mortalité par cancer. L'excès de temps passé devant la
télévision étant un indicateur puissant d'un comportement de loisir
globalement sédentaire, les auteurs suggèrent d'ajouter aux
recommandations de santé publique habituelles la réduction du temps de
télé...
La criminologie (du latin crimen, « accusation, grief » et du grec
ancien λόγος (logos), « science, discours ») est la science qui étudie
les facteurs et les processus de l'action criminelle et qui détermine, à
partir de la connaissance de ces facteurs et de ces processus, les
moyens de lutte les meilleurs pour contenir et si possible réduire ce
mal social.
La criminologie est un champ de recherches
pluridisciplinaire qui fait appel à de nombreuses autres disciplines
allant de la psychologie, au droit, en passant par la sociologie ou
l'économie.
Le spécialiste en criminologie est le « criminologue
».
Histoire
C'est une discipline jeune et
nouvelle, ainsi que l'une des premières à être résolument et
délibérément multidisciplinaire ou interdisciplinaire.
Naissance
des premières écoles:
Ecole classisque
La première
école nait officiellement avec Beccaria en 1764, par son ouvrage
intitulé "crime et chatiment". Son auteur, Beccaria (1738-1794)a ouvert
la première voie de la criminologie, basée sur le principe du
"Leviathan" de Hobbes. L'auteur y développe la notion de responsabilité
individuelle, de libre arbitre et de prophylaxie sociale. En
criminologie, cette école se nomme l'"école classique". Jeremy Bentham
(1748-1832)concrétise très vite cette école de criminologie dans son
ouvrage "Moral calculus", en lui donnant un aspect utilitariste. C'est
en effet à partir de là que l'auteur va élaborer le Panopticon,
également appelé Panoptique. Il s'agit de cette architecture en forme
d'étoile utilisée pour les prisons. L'aspect criminologique de cette
architecture est bien expliqué dans l'ouvrage "Surveiller et punir" de
Foucault.C'est également en échos à ce courant que le philosophe
Rousseau développa la notion d'"ennemie publique". Ce que l'on peut dire
de cette naissance de la criminologie, c'est qu'elle a profondément
influencé notre société d'aujourd'hui, autant dans notre vision de la
justice, dans notre jugement du criminel, que dans notre façon de
traiter les criminels. Ce courant existe encore aujourd'hui en
criminologie, mais à évolué en ce que nous nommons le "néo classicisme"
qui s'est enrichi avec le droit, la pénologie et la prophylaxie.
Ecoles
positivistes
Ecole italienne
Ce n'est pourtant
pas cette école qui est considérée comme le commencement officiel de la
criminologie comme science du crime (ou criminologie moderne). Le père
officiel de cette science se nomme Cesare Lombroso (1835-1909). C.
Lombroso a ouvert la deuxième voie de la criminologie, il s'agit de
l'"école positiviste". À l'inverse de la première école, celle-ci estime
que l'individu est entièrement sous contrôle de sa nature, de son état
psychologique et de son environnement social. Pour Lombroso, il n'est
pas question de libre arbitre. Outre la partie théorique développée dans
de nombreux ouvrages, tel que "l'homme criminel", Lombroso fut entre
autres le fondateur de la polygraphie, vulgairement appelé "détecteur de
mensonge". Cette école s'est enrichie des apports de la médecine, de la
biologie et de l'anthropologie.
Plus tard, la psychologie, la
psychologie environnementale, psychologie sociale et autres vont donner
naissance à une nouvelle branche: la psychocriminologie.
Malgré
toute cette avancée et une histoire commençant en 1764, la criminologie
n'a été reconnue comme science indépendante que très tardivement. En
effet, pour être reconnue comme science, il fallait en premier qu'elle
ait les outils d'une science, et en second qu'elle ait la reconnaissance
extérieure en tant que telle. Ce qui donna sa valeur en tant que
science à la criminologie, c'est la sociologie (voir Auguste Comte et
Émile Durkheim). La méthodologie en criminologie est entièrement
empruntée à la sociologie. D'un autre côté, ce qui lui donnera sa
reconnaissance en temps que discipline indépendante, ce sont les travaux
ininterrompus de l'école de Chicago au milieu et à la deuxième moitié
du XXè siècle.
Champs d'action de l'étude criminologique
A
l'origine, dans la moitié du XIXe siècle, la criminologie est d'abord
un discours sur le crime et la criminalité, ce qui en fait un des
premiers champs d'étude de la sociologie. Mais, comme depuis le siècle
des Lumières, d'une part des juristes s'intéressent au sort que l'on
doit réserver aux délinquants (voir Beccaria, Hélie Faustin), d'autre
part des médecins cherchent à comprendre et à traiter l'esprit criminel
(voir Pinel), très rapidement la criminologie s'est développée dans la
direction de la compréhension du criminel (voir Lombroso, Ferri,
Lacassagne) et un peu plus tard celle de sa victime.
C'est ainsi
que depuis la fin du XIXe siècle, on peut dire que la criminologie au
sens large est la science dont l'objet polymorphe est constitué par tout
ce qui touche le phénomène criminel, soit aux premiers chefs le crime,
la criminalité, le criminel et sa victime, mais aussi et par extension
la prévention du crime, la réaction sociale face au crime, la place des
victimes dans le processus criminel, les instances de lutte au crime, le
contrôle de la déviance, l'étude de la violence physique ou morale,
etc. Sur ce vaste et multiple objet, la criminologie a eu du mal à
développer son monopole méthodologique et son autonomie scientifique.
Dès son origine, elle a été tiraillée par des mouvements tantôt
centripètes tantôt centrifuges. Les premiers ont favorisé le passage des
disciplines mères à une science autonome ; on a vu, par exemple, la
sociologie criminelle devenir la criminologie sociologique, la
psychologie criminelle se transformer en criminologie psychologique, la
biologie criminelle muer en biocriminologie. Mais, à l'inverse, surtout à
la fin du XXe siècle, on a vu croître la tendance au développement de
disciplines spécialisées telles que la victimologie, les sciences
policières, la polémologie, la génétique criminelle, le profilage
criminel, etc.
Colloque de l’Association française de
criminologie
Les politiques
publiques et la criminologie
18, 19 et 20 novembre
Congrès de
Nantes sur
« Politiques publiques et criminologie »
18 19 et 20 novembre
Faculté de Droit
Programme provisoire
des journées (Certains des participants pressentis n’ont pas encore
confirmé leur disponibilité)
JEUDI 18 à 17h en grand amphi :
16h Introduction
Remerciements aux institutionnels
16h30 Conférence Introductive : Yves Cartuyvels (Faculté Saint-Louis
de Bruxelles)
La criminologie et les débats auxquels elle a donné lieu en France et
ailleurs.
17h 30 Table ronde animée par Michel van de Kerchove (Faculté
Saint-Louis de Bruxelles)
Ailleurs qu’en France comment
s’articulent recherche scientifique, travaux universitaires sur les
questions pénales et politiques publiques ?
Avec Isabelle Dréan pour la comparaison France/ Canada sur le thème du
congrès
19h Cocktail à la mairie ( ?)
Dîner
Perspective de film sur un sujet en rapport avec le Congrès
VENDREDI 19
Processus d’élaboration et d’évolution des politiques publiques pénales
au regard des savoirs criminologiques
9h INTRODUCTION EN GRAND
AMPHI : approche historique
Martine KALUSZYNSKI
10h Ateliers sur quelques politiques publiques impliquant le recours à
des savoirs criminologiques : lutte contre les addictions : Henri
BERGERON ; le recours à la vidéo surveillance : Tanguy LE GOFF (Institut
d’aménagement et d’urbanisme de l’Ile de France, et CESDIP)
Bruno Domingo (trésorier de l’AFC) pour témoigner de la méthode mis en
place à ce sujet sur Toulouse.
« Nouvelles peines et nouvelles technologie » : Jean-Charles FROMENT
le Travail d’intérêt général : quelles évolutions depuis 1983 ? la
question reste posée : se pose-t-elle au ministère de la Justice ?
la politique d’accès au droit : Isabelle COUTANT la prévention et
les réponses à la délinquance sexuelle : XXX
la prévention de la délinquance et l’exemple du CLS de Nantes : Gilles
NICOLAS (Mairie de Nantes),
la justice pénale et la pauvreté : et la crise ? JN Reutières (Nantes)
attente de réponse
12h30 Restitution
Déjeuner sur place.
14h (Grand amphi )
Table ronde animée par Jean
DANET : Approches et réponses au crime : les savoirs psy : qu’en faire ?
Dans le droit fil du congrès de l’AFC de 2001 sur les soins obligés et
de la journée (Nantes, 2008) sur le bilan de la loi du 17 juin 1998,
cet atelier reprendrait les questions suivantes :
La Justice pénale ne fait-elle pas une place de plus en plus
croissante à une approche individualisante de l’élucidation du sens du
crime et des réponses à y apporter ?
Cette évolution ne s’accompagne-t-elle pas d’un « gommage » du
contexte social voire politique dans lequel sont commises les
infractions pénales ?
Quels sont les limites de cette « responsabilisation » du sujet
sur sa capacité à évoluer ?
Entre le juge et le médecin, entre la prison et le soin, quelle
place pour le travail social et les sciences humaines au stade de
l’instruction, du procès et de l’exécution de la peine ?
Quelles conséquences en résulte-t-il par rapport aux réponses
apportées en matière de prévention et de répression ?
Comment se redistribuent les notions de dangerosité et de
responsabilité (après la rétention de sûreté, et les projets de réforme
de l’article 122-1 du code pénal ?)
Où en est le débat sur la réforme de la loi de 1990 sur
l’hospitalisation en milieu psychiatrique ?
Avec :
JL Senon ( Poitiers)
Christophe Adam (Université Libre de Bruxelles)
Astrid Hishelman- Ambrosi (Université de Rennes)
Bruno Gravier la politique de santé mentale en Suisse.
O. Doron philosophe
Intervenant sur le créneau « Psychologie sociale » à identifier
16h Pause
16h30 (Grand amphi)
l’évaluation des politiques publiques
Table ronde animée par Virginie Gautron
- Anne Wyvekens : politiques de prévention
- Cour des Comptes Jérôme Filippini (en attente de réponse) ou voir
Jean Danet
-Christian Mouhanna sur l’évaluation des politiques pénales et plus
précisément l’exécution des peines.
9h Grand Amphi :
Table ronde autour du rapport Villerbû à Mme la Ministre de la recherche
sur l’enseignement de la criminologie :
Introduction de Pierre Victor Tournier ancien Président de l’AFC,
Président de « Dès Maintenant en Europe » (sous réserves)
Intervention du professeur Loïc Villerbu.
10h30 Table ronde animée par
Nicole Maestracci sur la question des appareils de savoirs et de
l’articulation entre eux et les décideurs des politiques publiques.
Dominique Raimbourg député
XXX sénateur attente de réponse de JR Lecerf
YYY maire
Jean Paul Jean
Fabien Jobard ( Directeur du Cesdip)
Frederic Ocqueteau (CNRS-Cersa)
Michel Marcus (Forum Européen)
OBJECTIFSCe
diplôme est destiné à apporter un complément de formation spécifique aux
praticiens dont les domaines d'activité sont en liens avec la Justice. Cet
enseignement de Criminologie comprend les apports de la clinique, du droit et
de la sociologie.
Cet enseignement a pour objectif d’apporter les
connaissances de base et les éléments d’analyse dans les matières juridiques,
cliniques et sociales pour compléter les formations initiales des acteurs et
praticiens intervenant dans le champ pénal. Il cherche ainsi à favoriser la
compréhension et le dialogue interdisciplinaire qui définit la Criminologie.
Le principe en est l’ouverture à la diversité des logiques
et des références qui organisent les connaissances criminologiques.
Il concerne les praticiens et les chercheurs (juristes,
travailleurs sociaux, médecins, psychologues, infirmiers, enseignants,
sociologues, philosophes, anthropologues...) qui désirent élargir leurs
connaissances et leurs pratiques au-delà de leur stricte spécialité.
Il constitue, pour les psychiatres et psychologues, l’une
des formations utiles pour leur éventuelle et future demande d'inscription sur
la liste des experts.
PROGRAMME
Étude
juridique, psychologique et sociologique des :
ØInfractions à
la loi,
ØPersonnalités
et conduites déviantes,
ØRéponses
sociales et institutionnelles
Enseignement magistral :
Ø58 heures :
Cours théoriques de droit pénal, de clinique criminologique et de sociologie.
Ø15 heures :
Tables rondes interdisciplinaires traitant certains sujets transversalement
(les Assises - Les peines privatives de liberté - La délinquance juvénile - Les
violences urbaines – Les violences sexuelles - La criminalité féminine…).
Séminaires et stages :
35 heures : En petits groupes.
ØAbord de
thèmes criminologiques et élaboration des mémoires.
ØAudience
correctionnelle et d'Assises.
ØVisite des
prisons (sous réserve).
DÉROULEMENT DE LA FORMATION
Durée totale : 103 heures.
La formation se déroule, tous les lundis après-midi, de
novembre à juin, sauf quelques exceptions (audiences de procès, visites de
prisons).
Ø PROGRAMME 2010-2011
Les cours sont dispensés par des enseignants de Droit,
Médecine Légale et Psychiatrique, Psychologie, Sociologie et divers praticiens
: magistrats, experts, avocats, jurés, élus, policiers...
NIVEAUSont
admis à s'inscrire :
ØAu titre du
Diplôme d’Université :
•Les
titulaires d’une licence de Droit, Sciences ou Sciences Humaines,
•Les
titulaires d’un diplôme français d’Etat de Docteur en Médecine,
•Les
titulaires d’un diplôme de médecin d’un pays étranger permettant d’exercer la
médecine dans ce pays,
•Les candidats
titulaires, dans les disciplines médicales, juridiques, littéraires ou
scientifiques, des études jugées de même niveau par le Conseil des U.F.R.
assurant l’enseignement,
•Les
professionnels de la santé, de la justice, du travail social, de la police
ayant validé un deuxième cycle d’études, ou à défaut :
§ayant
obtenu leur diplôme au terme d’un cursus d’enseignement professionnel supérieur
en trois ans et avoir trois années d’expérience professionnelle de terrain
§ayant
obtenu leur diplôme au terme d’un cursus d’enseignement professionnel supérieur
à deux ans, et dans ce cas, disposer d’une expérience professionnelle de
terrain de cinq ans.
ØEn dehors du
Diplôme d’Université :
•Les
autres professionnels de la Santé, de la justice, du travail social, de la
police, qui ne satisfont pas aux conditions énumérées ci-dessus, sont admis
après un entretien préalable avec les responsables de l’enseignement.
VALIDATIONCet
enseignement est sanctionné par :
ØUne note
partielle attribuée à la fin du premier semestre
ØUn examen
organisé à la fin du second semestre auquel seuls peuvent se présenter les
étudiants régulièrement inscrits et ayant justifié de leur assiduité
L'examen comporte :
•La note partielle sur 10 points (évaluant
l'apport au travail du groupe et le travail personnel effectué en séminaire
pendant le premier semestre) est intégrée à la note finale
•Deux épreuves
écrites anonymes :
1)Une épreuve
de droit pénal, d'une durée de 3 h (notée sur 20)
2)Une épreuve
portant sur les matières criminologiques d'une durée de 3 h (notée sur 30)
•La remise
d'un mémoire original, dans les délais fixés, dont le thème doit être validé
par les enseignants ; ce mémoire fera l'objet d'une soutenance orale. Le
mémoire et sa soutenance sont notés sur 30
•Une épreuve
orale de droit pénal notée sur 10
Pour être ADMIS, les candidats doivent avoir obtenu une note
égale ou supérieure à la moyenne, sur l'ensemble des épreuves soit au moins
50/100 (et n'avoir obtenu aucune note éliminatoire).
Le jury peut décerner une mention honorifique au mémoire
MODALITÉS PRATIQUESØ
PROGRAMME 2010-2011
Dates de formation :
Tous les lundis après-midis de 13h30 à 17h30, hors vacances
scolaires, entre le 8 novembre 2010 et le 23 mai 2011.
LieuLYON
Durée1 an - 108
heures : 73h d'enseignement magistral et 35 de séminaires et stages
1144 € Prise en charge par un
employeur – Droits Universitaires Inclus. Tarif 2010/2011
Inscriptions1er)Entre le 17 juillet et le 15 octobre
vous retirez un dossier d’inscription par Internet en cliquant sur le lien
suivant : http://www.univ-lyon1.fr
2ème)A la fin
de la procédure, on vous attribuera un numéro de dossier, notez-le et imprimez
le dossier et son complément. Renvoyez le dossier à l’adresse qui vous sera
indiquée accompagné des pièces demandées avec l’accord écrit du Responsable
Pédagogique ainsi que votre règlement ou une attestation de prise en charge
financière de votre employeur.
Cette section présente les principaux milieux
de pratique des criminologues et les clientèles auprès desquelles ils
travaillent. Rappelons qu’on dénombre environ 2000 criminologues au
Québec.
Le sondage de Lafortune et Lusignan (2004) indique que la grande
majorité des criminologues (79 %) travaillent dans les milieux de
pratique clinique tandis que 21 % se retrouvent dans les milieux
gouvernementaux, administratifs, policiers ou universitaires.
Environ le tiers de l’ensemble des répondants (34 %) travaillent dans
les Centres jeunesse, le quart (24,3 %) oeuvre pour le ministère du
Solliciteur général du Canada, 20,2 % pour les milieux communautaires et
11 % pour le ministère de la Sécurité publique du Québec. Les autres
travaillent dans des milieux d’enseignement ou des centres de
réadaptation pour alcooliques ou toxicomanes. Malheureusement nous ne
disposons de données régionales sur le nombre ou la répartition des
criminologues.
Dans le champ de la criminologie, on distingue généralement deux
principaux milieux d’intervention et de recherche, soit les milieux
communautaires et les instances formelles de la justice pénale.
L’intervention en milieu communautaire
En intervention communautaire, les
criminologues se concentrent sur le rétablissement des contrevenants en
communauté, le dépistage et l’intervention précoces ainsi que sur la
lutte contre la déviance et la marginalité au sens large (ex. :
probation, travail de rue, interventions en milieu scolaire, prévention
situationnelle).
Ainsi, le mandat dont héritent les criminologues dans ce champ
particulier de compétences est à la fois complexe et ambigu et comporte
de multiples fonctions plus ou moins conciliables. La première fonction
en est une de soutien et d’accompagnement. Il s’agit en quelque sorte
d’interventions de type thérapeutique, proches de la relation d’aide, où
il est question d’écouter, de reformuler, de clarifier, de soulager et
de comprendre. Bien souvent, le travail d’accompagnement comporte une
dimension de « responsabilisation » quant aux actes commis étant donné
l’importance des attitudes défensives chez plusieurs contrevenants. La
deuxième fonction a une visée d’éducation. Comme le milieu
d’intervention devient souvent un milieu socialisant substitutif, les
fonctions alors exercées par les criminologues renvoient à celles qui
sont traditionnellement prises en charge par les éducateurs naturels
soit des fonctions de guidance et surtout de transmission de valeurs
socialement prévalentes. Ainsi, les criminologues agissent afin de
permettre une intégration des normes sociales et la modification des
comportements conflictuels. La troisième fonction est celle de
médiation. Il arrive que le criminologue soit amené à intervenir dans
des conflits qui opposent le contrevenant à un proche, un codétenu, une
victime, un établissement ou encore la collectivité. Selon Bernard
(2002)9, une gestion de tels litiges consiste généralement à clarifier, à
poser ou à formuler autrement les différends qui opposent les parties.
Il s’agit véritablement d’une médiation lorsqu’elle est exercée dans un
contexte libre et volontaire et que le seul mandat du médiateur consiste
à gérer le processus avec impartialité. La quatrième et dernière
fonction est celle de négociation. La gestion des litiges devient une
négociation lorsqu’elle s’inscrit dans un contexte d’autorité et qu’un
cadre de règlements est imposé à l’une ou l’autre des parties. Le
criminologue est alors lié par un mandat (ex. : de protection sociale ou
de contrôle/surveillance), il n’est plus neutre ni impartial mais
plutôt délégué, mandaté ou représentant.
Concrètement, ces quatre fonctions principales du criminologue
(soutien/accompagnement, éducation, médiation et négociation) s’exercent
dans les centres locaux de services communautaires (CLSC), les centres
de thérapie et de désintoxication, les organismes communautaires
oeuvrant auprès de clientèles judiciarisées, les groupes de défense des
droits des détenus ou les centres d’hébergement pour femmes et enfants
victimes de violence familiale. Bien que ces divers lieux d’intervention
ne fassent pas formellement partie du noyau dur des instances intégrées
au système de justice pénale (ex. : police, tribunaux, institutions
carcérales), leur rôle n’en est pas moins primordial puisque les
clientèles qui fréquentent ces lieux davantage communautaires ont (ou
ont eu) très souvent des démêlés avec la justice pénale. Ainsi, le
criminologue en milieu communautaire est régulièrement appelé à
interagir avec les instances formelles de la justice pénale.
Les instances formelles de la justice pénale
Les instances de la justice pénale constituent
le deuxième lieu d’intervention et de recherche du criminologue. En
fonction du degré de prise en charge auquel sont soumises les
différentes clientèles, il est possible de diviser les milieux de
pratique en deux grandes catégories soit : les milieux ouverts
(libération conditionnelle, ordonnance de probation, ordonnance de
travaux communautaires, peine avec sursis et différents programmes
d’encadrement en milieu ouvert) et les milieux fermés (institutions
d’enfermement). En plus d’effectuer des fonctions similaires à celles
dévolues aux criminologues intervenant en milieu communautaire
(réinsertion en communauté, dépistage et intervention précoces, lutte
contre la déviance et la marginalité), le criminologue évoluant au sein
des instances formelles de la justice pénale se concentre également sur
les fonctions suivantes :
l’évaluation de la dangerosité et du risque de récidive
l’élaboration et la gestion d’un plan correctionnel
la surveillance des contrevenants dans les programmes de mise en
liberté sous condition
Plus de 2000 criminologues interviennent au sein des milieux
communautaires et des instances formelles de la justice pénale et ce,
dans toutes les régions du Québec. Ils se retrouvent dans divers
secteurs tels que les centres de détention provinciaux et les services
de probation (réinsertion sociale des détenus), les pénitenciers
fédéraux et les libérations conditionnelles, à la Direction de
l’évaluation et des services en milieu ouvert, au sein de certains
ministères (Santé Canada, Service correctionnel Canada, Bureau de
l’Enquêteur correctionnel du Canada, Défense nationale, ministère de la
Justice, Douanes Canada, etc.), dans les hôpitaux oeuvrant en
psychiatrie légale, les centres résidentiels communautaires / maisons de
transition ainsi que dans les milieux policiers ou les Centres
jeunesse.
SOURCE:http://www.svs.ulaval.ca/?pid=661 (Université de Laval, CANADA)